patience is a virtue

Tu détestais les gens – voilà une généralité dont tu ne pourrais jamais te défaire. Une réalité qui avait fini par s’inscrire dans ton ADN, comme le carmin qui roule dans tes veines. Alors forcément, lorsqu’il était question de se fondre dans une foule quelconque – dans les boutiques ou bien dans un coffee shop – ton regard se voilait d’un mépris certain pour les poupées qui souriaient bêtement autour de toi. Et aujourd’hui n’était pas une exception. Si ta mère t’avait appris les bonnes manières, on ne pouvait pas en dire autant de tout le monde – déjà que tu détestais les gens, voilà qu’on te donnait une bonne raison de plus de le mépriser. Soupir d’agacement qui s’échappe de tes lippes – c’est une journée qui avait déjà très mal commencé. Entre ce foutu corset que tu n’arrivais à terminer, ta mère qui se refusait à t’aider pour la confection d’une certaine potion parce que, tu cites : « tu n’es pas encore prête ma fille » et l’indélicatesse des gens – tu étais à bout.

Tu devais ta grande patience à ton père – il t’avait appris comment faire. Inspiration profonde et relâchement. Tout n’est que relativité Vicky, mais là, tout de suite, tu n’as pas envie de relativiser. Encore moins quand le monde se permet de te dévisager pour ta nature – sorcière. Alors que ces fées ne sont pas foutues de formuler des excuses dignes de ce nom. On dira surement que c’est toi qui manques de civisme, mais très franchement, rien à foutre. Votre mère ne vous a donc jamais appris les bonnes manières. Le ton est sifflant – morsure du serpent qui menace presque de se refermer sur sa gorge si on ne t’accorde pas le respect que tu mérites. Ton regard plein d’assurance s’accorde finalement à cueillir sa silhouette – une fée. Super.

Coin d’œil discret qui prend note de sa taille – mensurations à la louche. Elle pourrait être une future cliente si elle avait la décence de faire preuve de politesse. La mienne m’a toujours dis de faire attention. Regarder où je mets les pieds et si, par inadvertance, je venais à déranger la tranquillité d’autrui alors il serait de mon devoir de prendre mes responsabilités et de présenter mes excuses. Est-ce donc si difficile à comprendre ? Condescendance dans ce regard qui gronde – tu la traites comme une gamine. Une moins que rien. Finalement, tu serais tentée de dire que tu la traites à sa juste valeur, puisqu’elle ne vaut pas bien plus à tes yeux. Tu n’aimes pas les gens malpolis – encore moins les fées. Être bonnes et gentilles ne leur donne aucun passe-droit – ce n’est pas un carton d’immunité.

Les bras croisés sur la poitrine, puissance qui s’exsude de cette attitude que tu traînes sur tes talons – aura puissante et écrasante. J’attends vos excuses, jeune fille. Elle a surement ton âge, mais tu te plais à le souligner : elle n’est pas à ta hauteur.


@Ivy Sharefield

Patience is a vertue (@Viktoria Drakaris)

Cette journée sans cours ne pouvait pas mieux tomber. Une petite fête sur Eraklyon, organisée par une de tes rares meilleures amies, était prévue le mois prochain mais tu n’avais absolument rien à te mettre. Enfin si, t’as vraiment un dressing rempli mais tu voulais une tenue nouvelle, qui éblouira la vue des autres invités. Puis selon toi, tu n’avais rien qui correspondait au thème imposé.
Tu marchais dans les rues de Magix pour aller à ta boutique favorite, le téléphone accroché à ton oreille. Tu parlais avec elle d’ailleurs, tu riais bruyamment en lui exposant les derniers potins et où tu te moquais de certains de tes camarades d’Alféa. Tu ne faisais pas trop attention aux alentours, pour toi c’était aux autres de t’éviter pas toi. Tu sens à un moment que tu bouscules quelqu’un mais t’étais prête à continuer ton chemin comme si de rien n’était. Sauf que la phrase que cette personne a sortie t’as piqué au vif. Tu raccroches et tu te retournes en affichant ton sourire le plus faux du monde. « Et vous, votre mère ne vous ne vous a pas appris à ne pas rester dans le passage ? » réponds-tu dans la même veine que ces propos. Tu comptes bien avoir le dernier mot dans tout ça.
« Vous étiez dans mon passage je vous signale, moi je n’ai dérangé personne. » T’as continué ton trajet en ligne droite, c’est elle qui s’est interposée. « Donc ça ne sera pas à moins de m’excuser. » continues-tu avec l’arrogance la plus absolue. « Je trouve ça très hilarant de tels propos venant d’une personne comme vous. » ricanes-tu. Par-là tu entends sa nature de sorcière parce que tu le sens qu’elle est l’une d’eux.

panic!attack

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